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Article réédité – Peinture et Méditation – Quoi? Pourquoi? et Comment.

La méditation est un voyage intérieur. Et quel voyage! La peinture est un voyage extérieur. C’est une expression, une création, un mouvement de notre attention de l’intérieur vers l’extérieur. La méditation, c’est l’inverse. C’ est un mouvement de notre attention de l’extérieur vers l’intérieur.  Et en fait, la méditation est nécessaire à ma peinture et surtout à la Vie. Donc  c’est de méditation, plutôt que de peinture, dont je vais vous parler.

Pratiquer la méditation c’est comme chercher une rivière afin de remonter à sa source et de s’en abreuver pour non seulement s’hydrater mais se purifier.  L’eau de source est plus pure, plus riche.  La rivière et la source sont les mêmes mais la source qui débute la rivière a creusé son sillon pour descendre vers la mer ou l’océan et est devenue rivière.  Elle a subit les intempéries, les aléas de sa descente vers l’Océan. Elle s’est pas remplie de terre, de roches, de poissons, etc.  Elle a donné la vie en laissant sur son passage de quoi nourrir la terre et les êtres.  Et une fois dans l’océan, l’eau de source qui est devenu rivière s’unie à l’océan.  Quand on médite,  on fait le parcours inverse. On remonte la rivière pour retrouver la Source, se resourcer et se purifier, se reconnecter avec qui on est, sans les aléas de la Vie, ses débris, ses dépots laisser sur notre psyché.  Mais c’est quoi la ‘Source’? Et comment on médite? Quel en est l’impact? 

Comme la rivière et la source, nous sommes déjà liés à notre origine, notre Source.  Mais on l’ignore. On l’oublie.  Depuis la naissance, on l’oublie car on ne nous dit pas que l’on est cette source. Alors s’en suit,  un peu comme dans les rivières, un amas de débris, de boue, de la pollution, des roches, et plein d’autres choses qui se déposent dans le sillon de notre psyché, et on finit par ternir la lumière de la Source jusqu’à ce qu’on ne reconnaisse plus notre propre nature. En effet notre psyché se parre de toutes ces choses, ces images, ces noms, ces idées, ces éducations, ces émotions. Elle les entretient comme si  tout faisait seul parti de notre paysage intérieur, de notre identité, tout en oubliant qu’ elle est la source. La psyché et la source ne font qu’un mais on l’oublie. Ce que la psyché est sans la source, on peut l’appeler l’égo, l’image de nous même. Cette partie de nous même que l’on construit sans la source va malheureusement remplacer notre véritable identité.  On oublie ce que l’on ressent et ce qu’on est à la naissance. On oublie que la source qu’on est, est créatrice. Elle crée et entretient, entre autre, notre corps mais aussi la santé de notre psyché qu’elle illumine et nourrit afin qu’elle devienne inspiration,  grâce,  force, harmonie,  joie,  satisfaction, ect.. Alors, la méditation nous aide à cheminer vers la Source. A nous rapprocher d’elle, car plus on s’en approche et plus on se purifie des illusions, et plus notre psyché s’éclaircit, et plus on se souvient de qui on naît (est).  C’est un cycle bénéfique. Et la vie devient plus harmonieuse, inspirée et presque magique. On clame sa force, sa véritable nature, son âme incarnée ici-bas. On peut même développer des pouvoirs qu’on ne soupsconnait pas. En somme, en puisant du nectar de la Source, on devient notre propre super-héros. Alors comment on y arrive à cette Source? Est-ce aussi facile d’y arriver?   

Quand j’ai débuté cet article,  j’avais remarqué que le temps passait, et qu’il me fallait une grande indulgence pour me donner le temps le prendre. Car la Vie est tel cette rivière qui clame incessament sa force, et on doit tranverser ses épreuves douloureuses et ses jouissances aussi. On ne peut l’arrêter.  Mais on peut se pauser sur le bord afin de contempler son mystère. 

Ah la Vie! La Vie qui passe brandissant son soleil du matin et sa cape noire de la nuit tous les jours depuis toujours, depuis l’existence de la terre tournant autour de son soleil. Alors, prendre le temps, c’est incroyable. C’est participer à cet embrasement du matin et au doux velour qui descend sur le monde le soir. C’est un peu comme quand j’ essaie au rytme de mes pinceaux d’immobiliser cette Vie qui passe et de voir sa beauté reflétée sur la toile. Mais prendre le temps, c’est aussi un peu comme le jeu d’un enfant qui attrape un ballon dans son envol, afin de faire durer ce plaisir de voir et sentir le ballon frétiller dans ses mains. Ou bien comme un enfant qui, au bord de l’eau, plonge ses mains et essaie de capturer autant d’eau que possible dans ses doigts, ou pour la boire, ou pour se rafraîchir le visage, ou bien même encore pour asperger un camarade. En fait, on essaie toujours, consciemment ou non, avec jeu ou par simple immersion, de capturer dans notre psyché l’eau des mémoires de notre vie.  Et ce d’ailleurs grâce à nos cinq sens. De nos souvenirs, les bons ou les mauvais, la psyché forme un sens à nos vies comme l’eau forme des lits de rivières. Et comme le ballon, comme l’eau entre les mains,  le ‘sens’ s’enfuira, changera, coulera.  L’eau de la vie forme des sillons dans la matière grise de nos cerveaux, pour ensuite s’ évaporer et nous ramener toujours et encore ….au Moment Présent. C’est cela le cadeau de la vie. Celui de la méditation est de nous aider à comprendre et à re-clamer notre pouvoir et notre pureté,  et jouir pleinement de ce cadeau, plutôt que de le laisser sous le sapin, en décoration pendant que notre égo répand le chaos du karma.  Quel cadeau que ce moment présent. Et quel présent que nous fait la méditation en nous permettant de nous éveiller à notre propre nature et enfin de comprendre toute la signification du geste de l’enfant et de l’eau, de l’artiste et de son pinceau. Tout est là.

La vie est un cycle qui se déploie depuis l’origine de l’univers et on ne peut rien y faire. Naissance, vie, mort, est la trinité mystérieuse, avec comme décor inchangeable, le soleil et la nuit.  Notre terre tourne sur elle même gravitant autour d’un soleil et offrant la gravité en retour à nous, les êtres humains. Quelle pièce de théatre, quelle opéra que cette trinité glorieuse à laquelle on se résigne, à laquelle on doit bien des angoissantes névroses, mais surtout…. de grands éveils.  Ces grands r-éveils qui grâce à la méditation m’ouvrent à chaque fois un champs de compréhension et de conscience qui élargit la trinité (naissance, vie, mort) jusqu’àu delà de son illusion,  jusqu’à la perception de la Source et de son éternelle force et intelligence.

Avez-vous remarqué que dans toute nos expériences de vie, on est baigné dans des vagues cycliques qui se présentent comme une autre trinité.  Celles des vagues qui montent, qui descendent, ou qui sont juste au milieu? Les hindous ont un terme pour cela, ils les appellent les Gunas. C’ est du Sanskrit et cela décrit des vagues de conscience qui montent (Raja) , qui descendent (Tamas), ou qui s’équilibrent (Sattwa). Les Gunas, ces vagues d’energies, comme des messagères de la création,  imprègnent  toute la nature et constituent aussi nos états de conscience: état de veille (la vie de tous les jours), état de rêve (quand on rêve), ou état de sommeil profond (quand on dort profondément). Ce qui est intérressant est que des milliers d’années après que ce mot soit inventé (Gunas), on découvre avec notre technologie moderne que chaque état correspond à un certain niveau d’activité neuro-électrique dans le cerveau et détermine le niveau d’onde d’activité. Bref….Quel en est la signification? Et la méditation dans tout cela?

Et bien la méditation nous offre la possibilité de déployer et explorer le monde et l’univers dans un autre état de conscience qui transcende les trois gunas, au-delà de Maya (l’illusion). Et cette possibilité n’existe que chez l’être humain. Cet état de consciece s’appelle l’éveil paradoxal (en Sanskri, ce serait le Samadhi et en japonais, le Satori). C’est l’état du sommeil profond mais éveillé ou en pleine conscience, d’où le nom de paradoxal. Comme si on dormait profondément et qu’on se réveillait dans le sommeil profond. haha….C’est incroyable en fait. Vraiment. C’est un état ultime car en fait, si on la chance d’y parvenir, on dit qu’on perçoit la substance lumineuse qui soutient toute la structure de l’univers matériel et au delà,  et ce dans une extase totale.  C’est presque comme dans Matrix mais en mieux et pas romancé! Ce serait un réel aboutissement que de pouvoir ne serait-ce qu’une seconde de notre vie vivre dans cet état.  Dans cette onde d’éveil paradoxal, notre psyché se fond dans la Source. Et ce en pleine conscience. Dans cet état d’éveil, on peut en finir avec le karma, et lisser les sillons laissés par le karma, et ne plus creuser de sillons dans les eaux de notre mémoire. Et surtout, on peut jouir du moment présent et s’offrir à l’océan, ou être l’océan, être les vagues, et aussi être celui ou celle qui surfe librement toutes ces vagues. En d’autre terme, on pourrait s’offrir à la Vie et acceuillir ce que la Vie nous offre sans peur et de manière inconditionnelle.  Et puis,  n’est-ce pas une bonne idée d’apprendre à surfer sur les vagues au lieu de s’y accrocher et avoir un sacré mal de mer?  Et quand on devient l’océan lui même, on se réjouit de la nature des vagues montantes et descendantes. Tout cela est possible et c’est ce vers quoi tend la méditation.  Un artiste ou toute autre personne éveillée peut tendre à jouer avec ces trinités (naissance, vie, mort, éveil, rêve, sommeil) et devenir co-créateur du moment présent, avec la beauté de cette nature éternelle, comme un enfant, il s’amuse en étant éveillé. Bon mais alors, revenons sur terre. C’est quoi la méditation en somme?

Et bien, La méditation  (dont j’explique plus bas le processus) est donc un moyen vraiment extraordinaire pour atteindre cette large perspective de vie, celle du point de vue de l’océan, celle ou on forme un tout, connectée à tout, mais sans perdre la sensibilité (dans les deux sens du terme) de cet être que nous sommes, notre individualité, notre créativité, notre enfant intérieur, tout en surfant les grandes vagues de notre vie sans peur et sans reproche.  La méditation nous permet de percevoir et de cultiver l’énergie qui est au coeur de la vie et de l’univers entier en sachant que c’est aussi ce que nous sommes. Avec de la pratique, un jour, on pour expliquer sereinement à nos enfants sans bizarerie aucune ce qu’est la magie d’être humain, de vivre pleinement et de s’identifier pleinement, non pas à l’ego du psyché, mais au mystère,  et au super pouvoir de l’amour, la paix, l’harmonie, le bonheur, et même l’évolution!  Quel aboutissement pour chacun de nous. Chaque être humain qui naît peut atteindre ce niveau de perception et bénéficier de ses bienfaits, pour sa santé, son intellience, ses relations, son abondance, son inspiration.  Je souhaite à chacun d’accomplir le but ultime de la vie terrestre et d’en jouir pleinement!

Ce savoir appartient à chacun de nous, et c’est un trésor que chacun peut découvrir et utiliser. Quand on y arrive, on se sent comme un grand esprit de génie, comme les génies créateurs, ceux des grands esprits de nos histoires qui ont clamé bien avant l’heure que « la terre est ronde et elle n’est pas au centre » ou  « la gravité existe » ou encore « l’air est constitué de molécules », ou  » l’homme peut voler ». Le savoir que la méditation nous enseigne est vraiment en chacun de nous. Il n’est pas exclusif. Nous avons chacun, grâce à notre naissance dans une vie humaine, la capacité de réellement expérimenter ce changement de perspective et d’élargir notre conscience puisqu’il s’agit d’une expérience INTERNE et donc au coeur de tout, au coeur de la vie.

Ne gâchons plus de temps. On peut passer vies après vies sans considérer une seule fois que le savoir ultime et l’incroyable mystère de la vie trouve ces solutions à l’intérieur de nous, à l’intérieur du « silence » océanique de notre être. Mais comment est-ce possible? Il faut essayer, il faut y aller, il faut juste fermer les yeux, se relaxer, respirer, se calmer, baisser l’activité sensorielle et électrique du cerveau, ralentir le coeur, et se laisser porter vers des chemins intérieurs.  Voilà tout. Encore une fois, je vous explique comment dans quelque paragraphe….Si vous avez lu jusqu’ici, alors continuez…vous y êtes presque. 

La méditation dont je parle est celle qui vous aide à aller au cœur de la vie en ouvrant la porte de l’être infini.  Et quand je dis aller au cœur de la vie, je ne dis pas au centre. Car le cœur est vaste mais le centre est dense. Nous voulons rester léger et en harmonie! Et La méditation dont je parle est universelle, à la portée de tous car elle est en nous. Elle est sans dogme.

Quelques mots de précaution! Aller au cœur de la vie ce n’est pas aller au centre de la vie! Aller au cœur de la vie, c’est être, se donner entièrement à la Vie, sans effort, moment après moment, sans penser que vous êtes ni dans le futur ni dans le passé mais bien ici et maintenant et à chaque instant goûter l’essentielle et l’éternelle nature de toutes ‘choses’.  Le centre est une illusion, Le centre est une construction du mental, nécessaire bien sûr, mais une illusion car il n’existe pas vraiment dans l’absolu. Le centre existe par rapport à notre vie sur terre et sa gravité. La 3D comme on dit. Dans ce contexte 3D, le centre est un concept qui met en relation deux choses comme par exemple le centre de la terre comparé à l’espace. Le centre est en fait une forme de densité et de tension.  Par exemple, dans une sphère comme la terre, plus on va vers le centre de la terre plus on c’est dense.

Tout cela pour dire que l’attitude à prendre quand on médite c’est, au lieu de s’efforcer d’aller au centre, de se con-centrer, on va au coeur de la vie, au coeur de nous même, et donc on se libère et on laisse faire. Laissons Faire. On se calme. On se relaxe. Et on reste dans le moment présent, l’esprit ouvert.  Et vous allez comprendre l’importance de cette attitude devant ce à quoi  l’aventure de la méditation peut nous confronter. Car oui, comme toute histoire de super-héros, il y a des dragons à affronter et à vaincre. Des obstacles. Il faudra agir comme Harry Potter devant Voldemort, ou Iron Man devant Thanos.  Rester fort mais totalement relax, vaincre les illusions, vaincre le courant des pensées, vaincre la peur de mourrir, enfin je veux dire vaincre l’idée de la mort.  Car quand on atteint des états d’éveils paradoxaux, c’est à dire un état de profond sommeil tout en étant conscient, on peut aller jusqu’à vivre ce que le cerveau interprète comme une petite mort. Sauf que on ne peut pas mourrir de méditation. LOL.

Et Enfin, pour terminer sur les précautions à prendre.  Quand on est investi dans une réelle pratique de la méditation de l’être, il est bon de prendre soin de notre corps qui doit vraiment être notre « maison » sans y faire notre prison.  Donc, il est bon de rester équilibrer et pratiquer une activité physique (on ne parle pas de marathon mais d’un peu de mouvement quotidien et d’exercices). Aussi avoir une nutrition équillibrée.  Cultiver un esprit de reflexion et d’études pour des choses universelles (surtout les jours où on médite).  Pratiquer le stretching et les exercices de respiration pour contrôler ses muscles et son souffle afin de vaincre l’immobilité. Donc pratiquer par exemple le yoga. Car pendant la méditation, on doit atteindre une réelle relaxation des muscles et contrôler son souffle si on veut aller plus profondément à chaque étape. 

Nous y voilà. Le comment du pourquoi.  D’abord, la méditation se fait dans un endroit où on est pas dérangé par le bruit, le trop froid ou le trop chaud (on prévoit des boules quies pour le silence, et un espace ou on est pas du tout dérangé). Elle se pratique assise et le dos droit. Assise en lotus ou sur une chaise. Au préalable, on passe une journée tranquille à lire des oeuvres métaphysiques ou spirituelles, ou bien à contempler la nature, l’espace, l’univers. Bref on se met dans l’ambiance pour amorcer le retour vers l’intérieur.

  •   Une fois assis, on ferme les yeux.  On commence à écouter et ressentir juste sa présence: son coeur qui bat, sa respiration. On met ensuite  son attention sur le corps, on remarque les tensions, on respire, et on laisse aller. Enfin on va se focaliser sur un point dans l’espace intérieur. Un point c’est tout 🙂 Cela peut être un point lumineux. On peut aussi focaliser sur un mantra, qu’on répète en même temps que de regarder ce point. Mais je préfère écouter la respiration. Aussi, c’est au début qu’on remarque qu’on a des milliers de pensées qui nous traversent. Dès qu’on commence à suivre une ou des pensées et qu’on remarque que on a perdu le fil de notre respiration et on ne visualise plus le point, on y revient. Surtout on n’arrête pas la méditation (en se disant qu’on y arrivera jamais) mais justement,  on revient vers l’écoute de la respiration et/ou l’attention sur le point. C’est aussi simple! Enfin presque….continuons. Cette étape peut prendre beaucoup de pratique.
  • Jour après jour, si on pratique aussi avec des techniques de respiration de yoga, (ou non), on remarquera qu’à force de temps, on peut laisser les pensées de côté, voir ne plus les entendre, et observer le ralentissement de la respiration, voir parvenir à la contrôler au point où, comme un maitre de l’apné, on arrive à une ou deux respirations par minute….alors on y est presque… on arrive à se détendre, on va même presque s’endormir. Il faut RESISTER L’ENDORMISSEMENT. Le cerveau est en train de ralentir son activité électrique et donc le corps interprète cela comme le moment de faire dodo. Il vaut mieux s’arrêter que de s’endormir. Ensuite….
  • Quand le cerveau ralentit, le coeur est au ralenti, les pensées s’effacent, et on arrive à un stade de rêves dynamiques.  C’est une première étape et c’est déjà bien. On entre dans un monde de rêve mais très reèls à nos yeux, un monde féérique merveilleux et confortable, avec des dieux ou des déesses et on croit qu’on est arrivé au paradis. On interagit avec ces êtres de toute sorte de manière. On peut aussi par contre voir un monde démoniaque avec des créatures monstreuses qui nous terrifient (si on a passé une mauvaise journée, ou si on a de gros ennui, des traumatismes intenses). Mais dans les deux cas, ce sont des illusions auto-générées par notre système lymbique et le système reptilien. Il faut essayer de ne pas se laisser séduire ou ne pas céder à la peur. Et continuer à se relaxer. La meilleur posture est de rester OBSERVATEUR et de se détacher. Il faut faire comme ce monde féerique n’existait pas. Sinon on n’arrivera pas à la vacuité, l’étape ultra importante.
  • A partir de là, et après sans doute beaucoup de tentatives et de pratiques, petit à petit, on arrive à aller plus profond. On arrive à un état qui est au delà de notre conscience. En fait notre psyché va s’accélérer et emprunter un trou de verre….non c’est pas un trou de verre mais comme dans les films,  c’est un peu la sensation….On se laisse emporter dans ce qu’on appelle le canal pranique. C’est un canal electro-bio-magnétique qui fait partie de nous et qui nous relie à une plus grande dimension de nous même. Ce canal fait l’effet d’un tube selon mon expérience.  On devient une sorte de sphère de lumière et on a l’impression de monter très vite en ‘voyant’ plein de lumières et d’autres formes qui passent autour de nous à toute vitesse. On peut avoir l’impression de passer des dimensions après dimensions et se voir comme une sphère d’énergie qui va à toute allure. C’est très bizarre.  Les yeux et le nerf optique ne sont plus notre relais visuel. On utilise notre glande pinéale qui est formée de crystaux et qui, en gros, reflètent les images psychiques.  Cela peut faire peur car le cerveau n’a pas l’habitude au début et notre respiration peut reprendre vite. Il faut maitriser la respiration. Et rester observateur de ce qui se passe. On a la sensation de vitesse car la psyché s’accélère et on sort du corps matériel pour entrer dans notre corps astral. On est au delà du monde de la 3D. Il n’ a plus d ‘espace temps. On va vers le coeur de la Vie!  
  • Une fois passé le canal pranique, on arrive dans un état de VACUITE MENTALE. Cela provoque une sensation de petite mort. Certaines personnes ne passent pas par cette sensation de mort. C’est étonnant mais c’est comme cela.  Certaines personnes passent à la prochaine étape directement après le canal pranique, ou en tout cas, si il passe au travers de la vacuité, il ne l’affronte pas de la même manière. Sinon, pour les autres, on arrive vers…le vide, le néant, le noir complet…Et Le cerveau est comateux. L’activité électrique est super basse. Le corps pense qu’il doit être réanimé car il se croit dans le comma. C’est un reflex de survie qui se présente et le coeur se met à battre plus vite car on croit qu’on meurt. On perd tout repère. On se dit c’est fini, tout s’arrête. …Mais il faut continuer à maitriser sa respiration et calmer le coeur. C’est une étape qui dure quelque seconde.  Evidement, au bout d’un moment de pratique, on y parvient…patience et pratique!
  • Si on ne s’arrête pas à la vacuité, ce qui est déjà un accomplissement en soi, on atteint l’état lumineux de la conscience universelle et de son univers. On traverse d’abord une sorte de membrane liquide et lumineuse, fait de point lumineux et on entre dans un monde de lumière dorée intense où on est et on se sent entouré d’amour. La luminosité est tellement forte mais elle est aussi formée de particule d’énergie vascillante et intelligente qui forme une substance divine. n dit que c’est cela qui soutient toute la structure de l’Univers. On flotte dans le Chi pure.  On peut même communiquer par ce qui s’apparente à des pensées. On se sent à la maison.  C’est là où la psyché se fond avec cette substance divine et notre âme s’en réjouit.  Mais surtout, on est dans le moment présent. Ce qui doit se passer se passe. Et puis enfin c’est le moment de revenir…en tout cas pour certain. Pour d’autres, ils peuvent explorer.  Et ils peuvent y rester même et faire ce qu’on appelle MOKSHA. Là on ne revient pas.  Sur le chemin du retour, on peut ressentir comme une descente très rapide et longue le long du canal et on a l’impression de tomber dans son corps… Et bam…on est de retour….Alors…quelques précautions au retour….
  • AU RETOUR de cette méditation:  si on atteint cette profondeur jusque la vacuité et au delà, il se peut qu’on doive rester dans un état de catalepsie pendant une dixaine d’heure. Si c’est le cas, il faut juste être patient. Donc soyons prévoyant et préparons le terrain pour nous-même et pour ceux qui risquent de nous voir ainsi. Expliquez bien la démarche pour qu’eux aussi soient patients et ne vous envoient pas à l’hôpital. Surtout pas!  Et surtout, après le retour total à la fonction cognitive et sensorielle, si on est allé jusqu’à la vacuité,  on peut ressentir une grande purification de notre psyché et donc se sentir comme si plein de choses ont changé. On peut se sentir comme une nouvelle personne, avec de nouvelles attentes, et même des nouveaux goûts. On peut aussi se sentir plus léger, plus positif, plus en harmonie avec la nature et développer de nouvelles relations avec notre entourage, avec la nature elle-même.  Et on peut aussi développer des dons comme une forte intuition par example ou une grande créativité…Bref….. Nos névroses effacées, on a fait table rase de notre karma pour un moment. Wouhaou….Quel accomplissement, on peut se féliciter. Mais il faut continuer. Il faut continuer à méditer, sans pour autant chercher à aller jusqu’à l’éveil paradoxal à chaque fois. Mais il faut continuer de pratiquer car on peut perdre le fil sinon. Et tout réapprendre…En tout cas, c’est un aboutissement spirituel incroyable et on doit honorer ce Divin en nous et partager ce meilleur de nous avec tout le monde. 
  •        Enfin, de manière générale, pour cette méditation,  l’attitude à adopter c’est le laisser faire. Se relaxer pour mieux aller au cœur de la vie.  Il est nécessaire d’adopter une attitude d’être dans le moment présent ici et maintenant avec notre être tel qu’elle est, ou tel qu’il est.  C’est celle de l’inconditionnel et de l’éternel. En étant au cœur des choses, c’est à dire dans le moment présent, on s’offre en cadeau à l’univers entier et à ceux qui nous sont chers. Il n’y a plus d’illusion et on accepte que chaque page soit une nouvelle page, que chaque expérience soit une nouvelle expérience. Même si on l’a vécu encore et encore. On tourne la page de chaque expérience. On ne souffre qu’ une seule fois. Les émotions vont et viennent quand on est dans l’inconditionnel. Elles ne s’agglutinent pas. On ne s’y attache pas. On ressent mais on tourne la page à chaque moment. On ne rumine pas. Certes, ce n’est pas facile pour notre égo car c’est comme si on était jamais né et qu’on ne mourrait pas. Sans passé, ni futur. Juste ici et maintenant. Ici, en terme d’espace, cela peut être n’importe où.
  • La méditation, si on arrive à la vacuité, c’est déjà beaucoup car les bienfaits y sont immenses. Et si on parvient à aller jusque l’Univers de lumière (ce qui peut être complètement pertubant et en même temps l’aboutissement d’un chemin spirituel, une union avec le Divin en Soi) alors on dit qu’on a atteint l’éveil.

La méditation la plus simple et la plus transformative est donc celle qui nous ramène à l’ici et maintenant, et tout le temps. C’est juste adopter l’être que nous sommes, et l’assumer, l’intégrer, le déclarer : je suis ce que je suis, ici et maintenant.

Je vous souhaite donc une bonne méditation et que la vie vous enrichisse de son abondante lumière avec amour, joie, liberté et bienveillance. Namaste.

Annissa O.

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